Si vous travaillez en tant que professionnel indépendant des soins oculaires, on suppose que la population croissante, combinée au vieillissement de la population, devrait favoriser une croissance positive sur le marché mondial des lunettes dans les années à venir.
La recherche que j’ai récemment lue dans Grand View Research, a déclaré que le marché mondial des lunettes était évalué à plus de 102 milliards de dollars en 2015 et devrait atteindre plus de 184 milliards de dollars d’ici 2024. À la surface, cela semble une excellente nouvelle pour les professionnels de la vue indépendants du monde entier, car un nombre croissant de personnes ont besoin d’aide pour corriger leur vision afin de répondre à leurs différents besoins quotidiens.
À mon avis, cette forte croissance continue sur le marché a également entraîné une consolidation accrue sur le marché et a poussé certains porteurs de lunettes à changer leur façon d’acheter leurs lunettes. Au niveau de la vente au détail, cela s’est traduit par deux grandes tendances :
- La croissance continue des chaînes de distribution optique nationales et multinationales.
- La vente au détail en ligne a gagné en popularité dans certaines parties de la communauté de lunettes.
D’après mon expérience, certains grands fournisseurs et détaillants adoptent de plus en plus des stratégies d’intégration verticale (de la fabrication à la vente au détail en passant par les plans de soins de la vision gérés). Cela a entraîné l’expansion des magasins de vente au détail optique et de la couverture de la vente au détail en ligne afin de renforcer leurs marges et d’augmenter l’accès direct au consommateur final. La proposition d’acquisition de Luxottica par Essilor, annoncée mi-janvier cette année, est la dernière, et de loin la plus grande, de cette stratégie en action. Nous devrions nous demander ce qui pourrait arriver au professionnel indépendant des soins oculaires à la suite de cette consolidation et de cette domination par un acteur mondial de plus en plus important, comme Essilor-Luxottica.
En tant que professionnel indépendant des soins oculaires, je me demande aussi ce que cela signifie pour mes propres clients. Cela leur donne-t-il plus de choix ou s’agit-il vraiment d’un choix « nourri » ? Un article récent de WWD suggère que le type de fusion proposé entre Luxottica et Essilor est une mauvaise nouvelle pour les marques et encore pire pour les consommateurs. Mais pourquoi ?
L’article suggère qu’un Goliath mondial de cette ampleur pourrait avoir un contrôle accru sur le marché mondial des licences de lunettes et pourrait faire perdre à certains de ses concurrents actuels plus petits. Cela pourrait entraîner des restrictions potentielles sur le nombre de conceptions et d’options disponibles. Moins de conceptions à moindre coût signifierait moins d’investissement global et moins d’innovation. Le résultat potentiel est une hausse des prix et une baisse de la qualité pour le consommateur.
Alors ce qui semble au départ être un avantage pour le consommateur (si nous voulons croire ce que les entreprises nous disent) pourrait entraîner moins de choix et globalement moins de valeur.